Optimiser sa santé par la micronutrition

Optimiser sa santé par la micronutrition
Optimiser sa santé par la micronutrition
Optimiser sa santé par la micronutrition

L’alimentation moderne, après avoir modifié et affaibli notre santé, devra un jour ou l’autre revenir au centre de la scène pour guérir les maladies de civilisation.
« Si les médecins de demain ne sont pas nutritionnistes, alors les nutritionnistes seront les médecins de demain. » (Thomas Edison, 1847 – 1931)

Les tâtonnements empiriques

La recherche scientifique s’est penchée il y a quelques décennie sur l’impact des micronutriments sur le fonctionnement général de l’organisme. Mais plusieurs millénaires avant cela, les Chinois avaient déjà impliqué la qualité de certains aliments sur les maladies.

On se souvient des récits des équipages de navires décimés par le scorbut, par manque de vitamine C comme on le découvrira plus tard. De même, en 1886, un bactériologiste hollandais, découvre que les poulets se nourrissant de riz complet ne sont pas victimes du béri-béri. On identifiera plus tard la vitamine B1 comme élément important des cuticules de riz.

La micronutrition est donc née de constats souvent hasardeux, complétés plus tard par la recherche scientifique.

Ce sont souvent les obsessions de certains médecins, ou tout au moins leur « dada », qui mettront en évidence le rôle de certaines nutriments dans la prévention ou le traitement des maladies ; par exemple, l’attachement de Catherine Kousmine à étudier les acides gras essentiels pour traiter les scléroses en plaques, ou encore celui de Jean Seignalet qui étudie nos modes alimentaires par rapport à ceux de la préhistoire.

C’est ainsi que s’est peu à peu forgée cette évidence qu’il existe une relation directe entre notre alimentation et notre capital santé.

La micronutrition, pour quoi faire ?

L’évolution de l’alimentation au cours des siècles a été mise en évidence depuis longtemps. Des chasseurs-cueilleurs de la préhistoire jusqu’au consommateur d’aujourd’hui, les habitudes alimentaires ont profondément modifié le métabolisme du corps humain : la naissance de l’agriculture (légumes, céréales), l’intensification de l’élevage, la fabrication de produits laitiers, ont généré d’un côté un enrichissement des variétés d’aliments, mais paradoxalement donné naissance aux maladies dites « de civilisation ». Car plus ces aliments sont devenus variés et riches, plus leurs qualités ont diminué (raffinement excessif, pollution…).

La sédentarisation et le confort matériel ont de plus modifié les habitudes de vie : l’homme n’a plus besoin de lutter contre le froid et les dangers, et ses activités physiques ont diminué. Ses besoins caloriques sont donc devenus moindres.

Or, à moins de 3 000 kilocalories (Kcal) par jour, les apports nutritionnels en vitamines et minéraux ne sont pas suffisants, et le nombre de calories « vides », c’est-à-dire sans utilité au fonctionnement de l’organisme, a augmenté. 80 % des consultations médicales concernent des troubles fonctionnels : troubles digestifs, intolérances, allergies, surpoids, troubles cardio-vasculaires, musculo-squelettiques, etc.

Si tout ne doit pas être expliqué exclusivement par les défaillances alimentaires, il semble toutefois indispensable de replacer l’alimentation au centre des préoccupations de prévention des maladies.

Le rôle du médecin micronutritionniste

Si aujourd’hui la plupart des micronutriments se trouvent en vente libre, l’avis du médecin nutritionniste s’avère stratégique. En effet, lui seul peut poser un diagnostic, en fonction de chaque individu, de son terrain héréditaire, de ses habitudes et de ses pathologies. La prescription peut simplement se suffire de la mise en place d’un régime alimentaire orienté, ou elle peut s’adjoindre l’aide de compléments alimentaires. Le micronutritionniste possède des outils de dépistage des carences, le premier étant :

  • le questionnaire alimentaire, qui met en évidence le nombre de portions consommées à chaque repas, réparties sur 5 groupes de classement : la quantité, la nature et la qualité des huiles alimentaires, la consommation de sucre, la fréquence de consommation des aliments sur une semaine.
  • l’outil biologique : recherche du statut en acides gras membranaires, le test ENA (acide/base), dosage des neuromédiateurs, bilan antiradicalaire, test de perméabilité intestinale…

Seules ces « enquêtes » individualisées pourront établir une prescription personnalisée.

La micronutrition et notre activité mentale

Le questionnaire D.N.S. (dopamine – noradrénaline – sérotonine) utilisé par les micronutritionnistes permet également de déterminer l’impact de l’alimentation sur les fonctions cérébrales, et vice versa, comment nos obsessions alimentaires peuvent découler d’une carence en dopamine, noradrénaline ou sérotonine qui jouent un rôle important dans nos comportements vis-à-vis de l’action et de la prise de décision. Les micronutriments auraient donc un rôle non négligeable à jouer dans les troubles de l’humeur et du comportement, dans le stress, l’insomnie, etc.

Il reste encore beaucoup à découvrir sur le rôle de l’alimentation et des micronutriments sur notre santé et surtout, il manque encore beaucoup d’investissement de la part du corps médical, qui préfère toujours prescrire des médicaments plutôt que de prendre en compte le terrain global du patient.

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