Dépression | Psychiatrique

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Dépression

En psychiatrie, le terme de dépression désigne une personne éprouvant une grande lassitude, une baisse d’intérêt pour les choses de la vie courante et parfois un sentiment d’inutilité.

Les échecs sur le plan professionnel, les déceptions sentimentales, la perte d’un proche sont autant de coups durs qui provoquent ce genre de symptômes et cela est naturel. On parle de maladie dépressive uniquement si cet état est persistant.

La dépression est l’une des maladies psychiques les plus répandues.
Selon différentes études, 19 % de français de 15 à 75 ans seraient confrontés un jour ou l’autre à un épisode dépressif qui n’épargne aucune tranche d’âge. En effet, elle peut survenir aussi bien chez les enfants, les adolescents, les adultes et les personnes âgées. La proportion de femmes confrontées à ce problème est deux fois plus important que les hommes.

Savoir la reconnaître

Selon la classification CIM-10, la dépression ou épisodes dépressifs est caractérisée par :
– sentiment de tristesse et attitude maussade
– désinvestissement et perte de motivation
– sensation d’épuisement et de fatigue intense
– troubles du sommeil avec diminution ou augmentation du temps de sommeil
– perte d’appétit ou au contraire fringales
– sentiment d’inutilité
– sentiment de culpabilité
– problèmes de concentration
– pensées morbides ou suicidaires

Les trois premiers symptômes de cette liste sont dits majeurs.

On parle de dépression si pendant un laps de temps au moins égal à deux semaines certains des symptômes cités ci-dessus sont présents toute la journée, de façon quotidienne et sans être influencés par des stimuli extérieurs.

Les différentes formes

Il n’existe pas une mais belle et bien plusieurs formes de maladie dépressive qui sont classées en fonction de leur intensité et de leur sévérité.

L’épisode dépressif moyen est souvent la résultante passagère, par exemple, d’un échec ou de la perte d’un proche. Elle est diagnostiquée si la personne présente pendant au moins deux semaines et presque tous les jours au moins deux des symptômes majeurs sous une forme peu sévère.

L’épisode dépressif moyen est une forte de dépression diagnostiquée au moins six des symptômes sont présents; cette forme plus sévère ne passe pas inaperçue dans l’entourage de la personne souffrant de ce trouble et lui vaut généralement des problèmes sur le plan social et professionnel.

L’épisode dépressif sévère est la forme la plus inquiétante avec plus de 8 des symptômes présents. 10% à 20% des personnes qui en souffrent feront une tentative de suicide. L’urgence de la prise en charge est indéniable.

Il existe également une distinction en fonction de l’âge du patient:
– dépression du bébé
– dépression de l’enfant
– dépression de l’adolescent
– dépression du vieillard
– dépression du post-partum, c’est à dire après un accouchement.

Causes

Le pourquoi des troubles dépressifs n’est pas encore bien défini et longtemps ils ont été associés à des origines uniquement psychologiques puis biologiques et finalement sociales.
Le problème semble en réalité bien plus complexe que cela et serait dû à une interaction de toutes ces origines.
Il faut rajouter à cela un facteur génétique qui pourrait rentrer en cause puisque les personnes ayant des antécédents familiaux de troubles dépressifs seraient plus enclines à en souffrir à leur tour.

Traitements médicaux

Les traitements médicaux sont fonction de la sévérité de la dépression.

En cas d’épisode dépressif léger, une psychothérapie peut être une réponse suffisante et adéquate.

Dans l’hypothèse d’un épisode dépressif modéré, il sera en premier important de bien évaluer les risques de comportements suicidaires.
En plus de la psychothérapie, une aide médicamenteuse doit être fournie par un spécialiste.

Pour les épisodes dépressifs sévères, la psychothérapie sera combinée avec une association de médicaments et de psychotropes.
D’autres traitements tels que la stimulation magnétique transcrânienne (TSM) ou l’électroconvulsivothérapie (ECT) sont généralement préconisées en combinaison de la psychothérapie et de la médicamentation.

Dans les cas les plus extrêmes, il y a hospitalisation du patient.

Evolution

Les cas de dépression légère et modérée ont un excellent pronostic de guérison, ce qui n’est pas le cas des troubles sévères qui demanderont davantage de temps et d’efforts.

En effet, 80% d’entre eux présentent une réponse au traitement mais le taux de rémission ou de guérison tombe ensuite à 50%.

Le taux de rechute est, quant à lui, de plus de 50%, et plus il y aura de rechute, plus le risque d’un nouvel épisode dépressif est envisageable.

On estime également à 30% à 40% les cas dépressifs non diagnostiqués ou mal traités.

A cela, il faut ajouter que la dépression n’est pas encore très bien comprise et est souvent vécue comme une maladie honteuse, les personnes qui en souffrent tardant trop à rencontrer un spécialiste pour une prise en charge.
Comme dans beaucoup d’autres maladies, un dépistage précoce aura de meilleure chance de guérison prompte et définitive.