L’incontinence urinaire se définit par une perte accidentelle ou involontaire d’urine par l’urètre. Outre la gène occasionnée, l’incontinence urinaire peut avoir des répercussions psychologiques (anxiété, dépression) et sociales (repli sur soi, peur de s’écarter du domicile…). Il est donc très important de la soigner consciencieusement.
Les causes de l’incontinence urinaire
Contrairement à ce qu’on croit souvent, il n’y a pas que les personnes âgées qui souffrent d’incontinence urinaire.
Les principales causes d’incontinence urinaire peuvent être dues à un accouchement vaginal, à l’amincissement de la peau du vagin ou de l’urètre, après la ménopause, à une hypertrophie bénigne de la prostate, à la prise de certains médicaments, comme des antidépresseurs, des décongestionnants nasaux ou des relaxants musculaires, à la constipation, à des infestions urinaires à répétition, à une descente de vessie, à un problème de santé chronique, tels que le diabète, la maladie de Parkinson, ou bien encore à une compression ou à une lésion de la moelle épinière. Le manque d activité physique, l’obésité, le tabagisme, les excès d’alcool ou de boissons à base de café sont autant de facteurs de risque de l’incontinence urinaire.
Les conseils
Pour prévenir cette maladie, qui reste encore très taboue, renforcez vos muscles du plancher pelvien, cessez de fumer, surveillez votre médication, et prévenez la constipation et ne prenez pas les infections urinaires à la légère. Vous devez aussi boire beaucoup et réduire votre consommation de jus d’agrumes et de boissons contenant des substituts de sucre, qui irritent la vessie.
Pour stimuler et tonifier le plancher pelvien, vous pouvez faire pratiquer l’électrostimulation, ou stimulation électrique, qui consiste à insérer une électrode dans le vagin ou dans l’anus.
Un traitement local aux oestrogènes peut aussi aider à réduire les symptômes pour certaines femmes au moment de la ménopause. L’application d’oestrogènes se fait dans le vagin sous forme d’ovules ou de crème.
Réduire la gêne de l’incontinence urinaire
Pour réduire votre gêne, vous pouvez aussi utiliser des dispositifs externes, comme les tampons absorbants, les couches pour adultes, les appareils pour recueillir l’urine (hommes) ou encore mettre des sous-vêtements de protection. Quant aux dispositifs internes, ils regroupent le cathéter, souvent utilisé en dernier recours. Il s’agit d’un tube souple et très mince relié à un sac externe. On insère le tube dans l’urètre, ce qui permet à l’urine d’être évacuée dans le sac. On vide ce dernier au besoin. Ce dispositif demande un entretien minutieux et une manipulation soigneuse pour éviter les infections urinaires et les irritations de l’urètre et le pessaire. Le médecin introduit cet anneau rigide dans le vagin pour maintenir la vessie en place et l’empêcher de descendre. Il est utile pour les femmes qui ont une descente de vessie. Dans les cas les plus difficiles, la chirurgie peut s’imposer. Chez la femme, elle sert le plus souvent à maintenir la vessie en place ou à renforcer les muscles pelviens. Pour en savoir plus, consulter votre médecin et surtout n’hésitez plus à en lui parler, car plus on traite précocement, plus le traitement est efficace.