La somnolence (stade 1) est le stade de l’endormissement. Il est caractérisé par une réduction de la vigilance, du tonus musculaire et de la fréquence cardiaque. La durée de ce stade est considérée comme normale quand elle est inférieure à 20 minutes. Au-delà, il s’agit de l’insomnie. Cette phase n’est jamais perçue. C’est l’exemple de l’automobiliste qui s’endort au volant sans s’en rendre compte.
Le sommeil léger (ou stade 2) occupe environ 50 % du temps de sommeil total. Le sujet est assoupi, mais il est encore très sensible aux stimuli extérieurs. Ainsi au stade 2, environ 50% des bons dormeurs et 80% des mauvais dormeurs pensent ne pas dormir.
Le sommeil profond correspond aux phases 3 et 4: l’activité électrique est constituée d’ondes lentes, les ondes delta (< 3,5 Hz), et les signes vitaux se ralentissent tout en devenant réguliers. Au stade 3, persiste une très discrète activité musculaire et les mouvements oculaires ont quasiment disparu. C’est au stade 4 que peuvent parfois se produire les terreurs nocturnes ou le somnambulisme. C’est à ce moment qu’ont lieu les divisions cellulaires et la production de l’hormone de croissance, d’où l’importance du sommeil chez l’enfant. Le sommeil profond occupe environ 100 minutes au cours d’une nuit moyenne de sommeil, que la personne soit un petit dormeur ou un gros dormeur. Il a tendance à diminuer avec l’âge, au profit du stade 2. Cette phase du sommeil est appelée sommeil lent ou phase sans mouvement des yeux (N.R.E.M. non rapid eye movement).
Au contraire des autres phases, l’activité électrique du cerveau, des yeux est très importante lors du sommeil paradoxal (ou R.E.M. rapid eye movement), alors qu’il existe une atonie musculaire quasi totale, en dehors des mouvements oculaires qui surviennent par saccades. L’activité néocorticale est plus proche de celle de l’éveil que celle du sommeil lent. La respiration est irrégulière. Le cœur accélère ou ralentit. Cette phase se répète toutes les 90 minutes, et sa durée s’allonge avec la succession des cycles du sommeil, pour devenir maximale en fin de nuit. C’est la période propice aux rêves (mais aussi aux cauchemars), bien que les rêves puissent survenir pendant le sommeil lent. Le sommeil paradoxal correspond environ à 20-25% du temps total de sommeil.
Se souvenir des rêves
Les enregistrements polygraphiques (EEG, EMG et EOG) ont permis de faire la liaison entre le rêve et le sommeil paradoxal. Des études ont été faites sur plusieurs individus à différents stades du sommeil. Elles ont montré que lorsqu’on réveille ces individus au cours de différentes étapes de leur sommeil, la qualité du souvenir de leur rêve est fonction du stade auquel ils sont réveillés. En effet, les sujets réveillés au cours de leur sommeil paradoxal se souviennent avec beaucoup plus de détails de leur rêve, tandis que si on les réveille au cours du sommeil lent, ils se souviennent de façon très floue ou bien ils ne conservent aucun souvenir de leur rêve.
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