Trouble de la personnalité
La personnalité est définie comme la résultante de composantes cognitives, pulsionnelles et émotionnelles. Elle est stable et unique.
Il y a pathologie lorsque la personnalité se rigidifie et que le comportement devient inflexible face à des situations personnelles et sociales variées. Ces traits rigides de la personnalité deviennent envahissants. On observe alors des déviations de la perception, de la pensée et des relations.
Certaines d’entre elles dans leur forme légère ne sont pas gênantes pour la personne qui en souffre et peuvent passer pour des excentricités.
Les chiffres avancés varient d’une étude à l’autre mais au moins 6% à 9% de la population serait concernée.
Symptômes
– comportement déviant des attentes de la société, et ce, de façon durable.
– comportement rigide durable et revêtant un caractère envahissant dont les conséquences sur la vie professionnelle, familiale et sociale sont importantes.
– symptômes à évolution chronique évoluant depuis l’enfance ou l’adolescence.
Classification
Ces troubles sont classés selon 10 catégories:
– la personnalité antisociale ou psychopathique qui est caractérisée par un mépris et une transgression des lois et du respect d’autrui.
– la personnalité limite ou personnalité borderline dont les caractéristiques sont une impulsivité prononcée, une dégradation de l’image de soi et une instabilité relationnelle. A cela s’ajoute généralement des symptômes de dépression. Il est fréquent que le patient souffrant de cette pathologie présente des envies suicidaires. La personnalité borderline est le cas le plus diagnostiqué par les psychiatres.
– la personnalité histrionique est reconnaissable grâce à cette quête permanente d’attention et à une émotivité accrue.
– La personnalité narcissique. La personne a pour centre d’intérêt elle-même avec un sentiment de supériorité et un besoin impérieux d’être non seulement remarquée mais également adulée. Elle se caractérise également par une incapacité d’éprouver de l’empathie pour d’autres.
– la personnalité évitante ou personnalité phobique ou phobie sociale est dominée par un sentiment de dépréciation de soi et la peur de ne pas être à la hauteur, en particulier en public. La seconde caractéristique est une hypersensibilité aux reproches ou aux jugements défavorables.
– la personnalité dépendante. Ces personnes ne se sentent pas capables de prendre la moindre décision par elles-mêmes, y compris pour les actes les plus ordinaires de la vie courante sans l’approbation d’une personne qu’elles vont “coller”.
– la personnalité obsessionnelle-compulsive est caractérisée par une nécessité impulsive et incontrôlable de perfection, d’ordre et de propreté.
– la personnalité paranoïaque est basée sur la méfiance d’autrui. En effet, une personne atteinte de troubles de la personnalité paranoïde se défiera des intentions de tout le monde, y compris de son entourage proche et de sa famille.
– la personnalité schizoïde. Les personnes atteintes par ces troubles sont introverties et paraissent froides. Elles sont à la recherche de solitude et présentent un éventail restreint d’expressions émotionnelles.
– la personnalité schizotypique présente des perceptions inhabituelles, une distorsion des connaissances et des points de référence et un sentiment permanent de persécution. Le patient présentera des comportements, des idées et des paroles excentriques.
Les origines de cette maladie
Les causes ne sont pas encore bien définies mais il semblerait qu’elles soient la résultante d’interactions d’aspect génétique, biologique, environnemental et psychologique.
En effet, il semblerait que des évènements perçus comme traumatisants de la petite enfance ou des sensations de manque d’affection ou de nourriture par exemple ont été intégrés de manière inappropriée.
Les origines biologiques sont également en cause puisque l’on note la modification de la faculté et de la manière de penser de l’individu atteint.
Les origines d’ordre génétique n’ont pas encore été démontrées mais leur existence semble de pus en plus probables.
Traitements
Il existe à l’heure actuelle des traitements basés sur une approche médicamenteuse combinée à une prise en charge par des professionnels de la santé, mais les résultats sont peu probants pour l’éradication de la maladie.
Par contre, on obtient d’excellents résultats pour en atténuer les symptômes grâce à une combinaison d’antidépresseurs et de psychorégulateurs et d’une psychothérapie intensive.
Les personnes atteintes d’un trouble de la personnalité nécessitent parfois une hospitalisation, tout particulièrement dans les diagnostics de personnalité borderline.
Le trouble de la personnalité est une pathologie qui peut parfois être un véritable handicap pour la personne qui en souffre mais également pour l’entourage immédiat.
Les solutions actuelles ne permettent que rarement une rémission complète, mais apportent tout de même une nette amélioration. Les études, en particulier celles portant sur l’aspect génétique pourraient apporter dans les prochaines années de nouvelles pistes pour déboucher sur une meilleure prise en charge.