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Des meubles fabriqués avec des résidus de bière
information fournie par Boursorama avec LabSense 26/06/2021 à 08:30

On connaissait déjà les nombreuses vertus du houblon et des céréales. Pourtant, la bière n’a pas fini de nous étonner ! Un ébéniste du nord de la France a récemment mis au point un procédé permettant d’en faire des tabourets. Décryptage d’un itinéraire astucieux et écoresponsable, du brassage au tabouret de bar.

Des meubles fabriqués avec des résidus de bière - iStock-Ridofranz

Des meubles fabriqués avec des résidus de bière - iStock-Ridofranz

Qu’est-ce que la drêche ?

Spécialisé dans la production de tabourets, l’atelier d’ébéniste Instead propose littéralement une gamme de « mobilier brassé ». En effet, pour se fournir en matière première, son fondateur se rend directement... à la brasserie. Il y récolte la « drêche », le résidu de malt et de céréales issu du brassage de la bière. Sur son site, Instead indique qu’environ 2 milliards de litres de bière ont été consommés en France en 2019. En termes de production, on estime que 300 kg de malt sont nécessaires pour produire 1000 litres de bière. Indépendamment de l’appétence croissante des Français pour la bière, la drêche est depuis toujours un résidu encombrant pour les brasseurs qui s’en séparent seulement quelques heures après avoir entamé le processus de brassage. Partiellement réutilisée pour nourrir les animaux, elle sert désormais de matière première à la confection de tabourets, d’horloges et de sous-bocks écoresponsables.

Une démarche de revalorisation

Situé à Vendeuil, dans l’Aisne, l’atelier Instead a noué un partenariat avec la brasserie d’Olt qui lui fournit sa matière première. Loin de créer une nouvelle gamme de mobilier, le projet initial d’Instead était dans un premier temps d’exploiter la drêche dans une ligne de production existante. Le résidu de brassage et ses qualités intrinsèques sont donc directement utilisés ici comme une alternative à une autre matière première. Actuellement, quelque 2000 brasseries se partagent la France. Qu’elles soient situées en zones urbaines ou rurales, elles font face aux mêmes contraintes logistiques relatives à la gestion de leurs déchets de brassage. Outre les agriculteurs, qui utilisent la drêche pour nourrir leurs bêtes, quelques PME commencent à s’intéresser au résidu que les producteurs comme les acquéreurs n’ont parfois ni le temps ni les moyens de collecter.

Un process transparent

Instead travaille la matière première, le sucre généré par la drêche, en y ajoutant seulement « 2 % de liant sans formaldéhyde » pour optimiser la résistance du matériau dans le temps et le rendre conforme aux normes industrielles. L’atelier précise que sans cet ajout, les pièces produites seraient plus fragiles, environ vingt fois plus longues à produire et auraient une durée de vie bien plus limitée dans le temps. À ceux qui oseraient douter de la solidité des meubles en drêche, rappelons qu’Ikea, le géant du meuble suédois, fabrique une partie de son mobilier — dont les célèbres étagères de la gamme Billy — à base de feuilles de bois compressées et de colle.

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